Dans Les Étapes d’un touriste en France. Tout autour de Paris, Alexis Martin traduit l’atmosphère qui règne dans le bois de Clamart en 1890 : « Le bois qui l’avoisine, et qui porte son nom est l’un des plus aimés des Parisiens. On y déjeune sur l’herbe, on danse dans ses clairières au son d’un orgue de Barbarie qui passe, on s’égare dans ses taillis, on se retrouve le soir autour de tables de guinguettes du village, devant un plat de ces savoureux petit-pois qui sont la gloire du pays, et l’on revient l’esprit gai, les poumons pleins d’air sain, les bras chargés de fleurs.»
La fontaine Sainte-Marie, située au point le plus bas du bois, a longtemps été le lieu emblématique des rencontres et distractions, connue pour ses guinguettes et ses visiteurs toujours apprêtés. L’écrivain Jean Prasteau, dans son livre Voyage insolite dans la Banlieue de Paris, parle de cette célèbre guinguette installée à côté de la fontaine : « Il était de tradition que les jeunes filles à marier de Clamart s’y rendent pour y observer les clapotis de la fontaine Sainte-Marie. Parfois elles pouvaient apercevoir le dessin du portrait de leur futur mari […] ».
Loin de ces plaisirs bucoliques, le bois de Clamart est aussi un lieu de labeur. Les bûcherons et leurs familles y sont logés sommairement sur de petites concessions que les Eaux et Forêts leur attribuent. La vie est rude dans leurs cabanes, des habitations souvent sans point d’eau à proximité, ni électricité.
Peu de gens le savent mais avant d’être un lieu de détente et de vie, l’entrée du bois abritait le cimetière Saint-Pierre, qui fut transféré en 1878 au lieudit Bois Tardieu.
La vie dans le Bois © Ville de Clamart
Bal à la Fontaine Sainte-Marie © Ville de Clamart
Les bucherons du Bois de Clamart © Ville de Clamart