Cette œuvre monumentale, disposée verticalement, est composée de surfaces blanches et colorées et qui forment des zones géométriques abstraites. Les artistes ont choisi pour sujet les différentes phases solaires : on peut y voir des nuages qui passent, de petites étoiles, des croissants de lune dorés… Ces éléments, disposés en plusieurs élancées verticales, forment un mouvement ascendant qui conduit l’œil du spectateur vers un soleil rouge surplombant l’ensemble. Les teintes chaudes illuminent le mur et les motifs constituent une forme oblongue et serpentine qui s’adapte bien à la surface étroite du mur. Ainsi exposée, l’œuvre s’offre à la contemplation de près comme de loin.
Les artistes ont utilisé la technique classique de la mosaïque : perchés sur un échafaudage, ils ont posé pièce par pièce, sur un mortier, les tesselles (de petits morceaux de verre translucide et opaque). Cette technique ancienne, dite byzantine, permet, par la pose directe, d’orienter chaque tesselle pour tirer le meilleur parti possible de la lumière et de jouer sur la juxtaposition des teintes mates et brillantes, créant ainsi un effet de relief.
Laurence Delu et Lars Nielsen ont réalisé une seconde mosaïque, passage de la Villa Cour Creuse, reprenant ces mêmes principes. Le contraste entre les couleurs bleu et orange apporte du dynamisme aux formes tournoyantes de cette œuvre, et les tesselles mates et brillantes permettent de jouer avec les reflets de lumière.
Laurence Delu est née en 1939 à Boulogne-Billancourt. Elle se forme à l’Académie Charpentier à Paris, puis entre à l’École des Art décoratifs de Paris. Elle obtient ensuite une bourse pour étudier à l’École des Beaux-Arts de Ravenne, sous la direction du mosaïste italien Renato Signorini, et se spécialise dans la technique de la mosaïque byzantine. C’est à cette période qu’elle rencontre Lars Nielsen, né en 1937 au Danemark, lui aussi mosaïste. Ils s’installent à Clamart en 1970, où ils se marient. On peut observer plusieurs œuvres du couple à Clamart : une fontaine près de l’actuel Centre communal d’action sociale (1979), Les phases solaires (1983), une mosaïque monumentale Villa Cour Creuse (1987) et un mur peint près du Théâtre Jean Arp (1991).
Mosaïque Villa Cour Creuse © Ville de Clamart
Les phases solaires © Ville de Clamart