Parc de la Maison blanche © Ville de Clamart
LE PARC DE
LA MAISON BLANCHE
D’une superficie d’environ deux hectares, le parc de la Maison Blanche est actuellement le plus grand parc de Clamart. Conçu dans les années 1830, il a été aménagé selon le modèle du jardin à l’anglaise, très en vogue au XIXe siècle. Il se composait alors d’une orangerie, de serres, d’une grotte, d’un étang et d’un kiosque à musique. Aujourd’hui, seuls ces deux derniers éléments y subsistent. C’est un espace ludique et familial, mais aussi un lieu propice à la rêverie et à la contemplation. Il invite le promeneur à déambuler nonchalamment et à découvrir, au détour d’une allée, des arbres remarquables – le marronnier d’Inde par exemple – ou des sculptures.

Au milieu de l’étang, cinq pingouins réalisés par Charles le Bars en 1995 se dandinent. Ces sculptures de tôles jaune, noire et blanche sont mobiles : les pingouins s’inclinent légèrement au vent, comme pour répondre à l’ondulation de l’eau à la surface de l’étang. Le décalage entre la présence des animaux dans le parc et leur milieu d’origine naturel pique la curiosité du visiteur et le fait sourire. Pourquoi placer ici des pingouins loin de leur banquise, au milieu du cygne, des canards et poules d’eau déjà présents ? Pour Charles le Bars, l’oiseau traverse « le temps et l’espace avec audace, couleur et vivacité ; où va l’oiseau, son esprit l’attend déjà ». Charles le Bars est né en 1925 en Algérie et meurt en 2012 à Paris. Diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts d’Alger, il travaille à Clamart à partir de 1958. Il réalise beaucoup de mobiles de différentes couleurs, en bois ou en métal, qui représentent très souvent des oiseaux, animaux pour lesquels il se passionne.

Entourée d’un parterre de fleurs, la sculpture Danse rythmique représente trois danseuses classiques en tenue, esquissant un pas de danse. Leur bras gauche est relevé au-dessus de leur tête, le buste penché vers la droite et la jambe droite fléchie. Malgré le canon relativement imposant des personnages, grâce et souplesse émanent de ces danseuses à l’unisson. En 1946, la Ville de Clamart commande cette œuvre au sculpteur français Maurice de Bus, né en 1907 à Mitry-Mory et décédé en 1963 à Paris. Originaire d’un milieu rural modeste, il est admis dès ses 14 ans à l’École des Arts Appliqués de Paris. Il poursuit sa formation à l’École des Arts Décoratifs et aux Beaux-Arts de Paris, avant d’être lauréat du prix de Rome de sculpture en 1937. Plusieurs de ses œuvres figurent parmi les collections du musée d’Art Moderne de Paris.

Sculpté en 1934, le grand lévrier russe – un barzoï – en bronze est l’œuvre de Louis Albert Carvin. Célèbre pour ses qualités de chien de chasse et de course, l’animal est ici étonnamment calme : la queue entre les pattes, il baisse la tête, docile. On peut noter la grande qualité d’exécution des muscles, des tendons, des poils ou encore des griffes. Né en 1875 et décédé en 1951 à Paris, Louis Albert Carvin est un sculpteur français qui s’est formé à l’École des Beaux-Arts de Paris. Spécialisé dans la sculpture animalière, il prend pour modèle des cerfs, des biches, des lions, des panthères, des oiseaux, des chiens ou encore des chevaux.

Presque cachée par la végétation, il faut chercher la discrète présence d’une jeune femme sculptée par Pierre Lenoir dans le deuxième quart du XXe siècle. Surnommée « La Source », cette figure nue se tient debout, le buste légèrement tiré vers l’arrière et la tête penchée vers l’avant. Elle s’appuie de ses deux mains sur une base placée derrière ses jambes et couverte d’un drap, dont on suppose que la jeune femme vient de se dévêtir. Autrefois, de l’eau s’écoulait au pied de la sculpture ; aujourd’hui, du lierre a poussé, conférant à la statue un aspect romantique typique du XIXe siècle. Pierre Lenoir, sculpteur français né en 1879 et décédé en 1953 à Paris, se forme aux Beaux-Arts de Rennes puis aux Beaux-Arts de Paris. Il réalise des médailles, des bustes et des sculptures dans différentes villes de France.

Les Pingouins, Chars le Bars © Ville de Clamart

Danse rythmique, Maurice de Bus © Ville de Clamart

Barzoï, Louis Albert Carvin © Ville de Clamart

La source, Pierre Lenoir © Jérémie Brudieux